Béatification du cardinal de Lubac

1896-1991

Jésuite et théologien
Né à Cambrai le 20 février 1896, Henri Marie Joseph Sonier de Lubac entre au noviciat des Jésuites en 1913, avant d’être mobilisés lors de la Première Guerre mondiale. Blessé le 1er novembre 1917 par un éclat d’obus, il en subira de lourdes séquelles toute sa vie. Ordonné prêtre le 22 août 1927, il enseigne à l’institut catholique de Lyon à partir de 1929. Durant la Seconde Guerre mondiale, il entre dans la Résistance chrétienne à l’antisémitisme et au nazisme, au point d’être recherché par la Gestapo.

Son immense œuvre théologique ne cesse de nous interpeller par la force de son témoignage de foi.

Catholicisme, son premier livre paru en 1938, étend le dogme de la foi à la totalité du réel. En 1944, Le Drame de l’humanisme athée démasque l’antihumanisme auquel conduit la négation de Dieu, et Corpus mysticum montre le visage eucharistique de l’Église. Dans Surnaturel (1946), il affirme la vocation divine de l’homme et l’inscription en lui d’un désir inextinguible de Dieu. Suspecté d’hétérodoxie, il est écarté de l’enseignement. Jamais aucun de ses propos ne sera condamné. Méditation sur l’Église (1953) rédigé bien avant et paru pendant l’épreuve, confirme sa parfaite fidélité envers l’Église. A travers ses travaux sur l’exégèse spirituelle, il exprime encore son amour pour le Christ et la tradition de l’Église, en déployant le retentissement de la Nouveauté chrétienne dans l’intelligence qui se convertit à Jésus.

Nommé expert au concile Vatican II, il œuvre ensuite à le faire comprendre contre les interprétations abusives, replaçant toujours au centre de la vie chrétienne le Mystère de l’Incarnation de Dieu. Jean-Paul II le crée cardinal en 1983. Frappé d’hémiplégie, il devient aphasique mais demeure conscient jusqu’à son décès à Paris, le 4 septembre 1991.

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